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De quelle couleur est le ciel?

Je vous propose aujourd’hui un texte personnel, sur ce qui m’a amenée vers le désir d’être moi…. J’espère que le texte vous parlera!

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Laissez-moi le temps et le droit de mourir, pour enfin laisser sortir de mes tripes qui je suis. Vivre pleinement la naissance de qui je suis….

Sous cette apparence de femme joviale et battante, une lutte intérieure fait rage.  Intense et quelques fois oppressante.

On m’a appris depuis toute petite fille, qu’il faut entrer dans la norme pour survivre, mais depuis quelques années, je me rends compte, que je me suis laissée piétiner et programmer, malmener, et de mauvaises choses, m’étais laissée nourrir.

Alors, dans mes tripes, mon cœur, mon corps et mon âme, se trame une bataille.
Une guerre des décisions : entre choisir de continuer de me fondre dans la norme, ou avoir le courage de donner naissance à ma réelle forme.

Tout a commencé après avoir vécu toutes ces nuits où j’étais agitée, à pleurer de peur, de culpabilité. De ne pas avoir le courage encore, de devenir moi, et toucher le bonheur du bout de mes doigts.
J’ai cru mourir, naître et puis m’enfuir dans les bois. Et rester dans un perpétuel désarroi.

Un jour, alors que j’étais entre veille et sommeil, j’ai réentendu les paroles de mon père : ma chérie, dis-moi quelle est la couleur du ciel ? Mais au lieu de lui répondre « papa, toi et moi nous le savons », je lui avais répondu « gris », grise comme la vie que nous vivons, mais bleu lorsque tu es devant mes yeux.
A 9 ans déjà, mon vrai moi était déjà là, mais de peur, de terreur, je l’ai enfuis au plus profond de moi.

Il y a 5 ans, j’ai demandé à la vie : comment va se passer ce qui va suivre ?
Elle m’a répondu avec aplomb : « Ma chérie, sois honnête, tu le sais déjà voyons… »
J’ai ensuite repensé à mon père et ses paroles, auxquelles j’avais donné la mauvaise réponse, car plus tard dans la vie, il m’a dit qu’il aurait désiré que je lui dise : la couleur d’une vie que je ne veux plus suivre.

J’ai commencé à m’éveiller, à la nature à nouveau me connecter et m’abandonner… alors que je l’avais partiellement abandonnée, de peur de m’y évader, par peur du monde, . Peur de tout laisser derrière moi, sans m’arrêter.

J’ai beaucoup pensé à mes jeux d’enfants, où je ne désirais que jouer, aimer, construire et sans en connaitre les raisons. Juste par jeu et amour de ce qui est, et sans autre intention de « ce qui pourrait ».

Aujourd’hui et depuis 2 ans, je crois, je suis en train de mourir. Mais j’aime cette mort.
La programmation de la vie et de la société je tente de les déconstruire. Pour enfin trouver ce qui est caché tout au fond de moi, pour retrouver cette partie, lorsqu’enfant, petite, je rayonnais d’amour et de joie.

Il y a environs 10 pleines lunes j’ai demandé à l’Univers de m’aider, je lui ai demandé de me guider. Vers une mort que tant je désire, pour laisser mon être profond enfin s’épanouir.
Il a entendu mon appel, il m’a envoyé des signes, du courage et une dame très belle.
Ils m’ont tous guidés, pas à pas, vers une mort certaine, vers les émotions qui font rage, pour apprendre à y faire face, les questionner, les apaiser…car elles sont des messages et finalement, elles sont tellement belles.  

Le chemin n’est et ne sera pas facile, je vous l’avoue, voilà ces mots honnêtes.
Il me reste donc à laisser mourir, cette partie de moi, programmée à ne pas être moi.

Au plus profond de mon être, « être là » et survivre dans la masse ne me suffit pas.
Je veux tout ressentir, vivre, pleurer et rire. Je veux enfin briller de 1000 feux, écrire, vibrer et inspirer d’autres. Les inspirer à ne pas laisser se faire programmer depuis tout petits, pour qu’ils ne soient pas obligés de passer par une mort intense, mais qui certes libère lorsqu’elle jailli.

Je veux ressentir la Terre, les âmes et leurs énergies. En communion avec elles m’unir.
Je veux parcourir la planète, apprendre 1 million de choses, écrire mon histoire, mais aussi celle de toutes les autres.
Une histoire de liberté, de paix, de respect et d’amour. Loin de la programmation, de la rage qui essaie de jouer de ses mauvais tours.

L’heure est venue de mourir et renaître, que ce soit dans la douleur ou la sagesse.
Je sens déjà toutes les mauvaises pensées s’effacer, je m’efforce de m’apprendre à ne plus me fermer.

J’ai cette impression d’être un volcan, tellement sage puis puissant. Qui ne demande qu’à libérer son énergie, son âme et sa chaleur ; sur un monde devenu gris de peur.

Demain je n’aurai plus peur de cacher qui je suis : une hedge rider qui refuse qu’on l’enfouisse, prête à parcourir ce que depuis toujours elle sait être : un enfant entre ici, ailleurs où les énergies sont maîtresses.

Demain, si l’on se croise, je te poserai la même question que mon père m’avait posée : de quelle couleur est le ciel ?

-Corinne De Leenheer-2019
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