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Guerrier tranquille dans un monde assourdissant

A un moment de votre chemin au travers de la vie, vous devenez un peu plus calme à l’intérieur. Pour ma part, amorcer le contact avec cette quiétude et l’accepter pleinement a été le moment qui a tout changé. Le moment où je suis devenue un guerrier hypersensible tranquille.

Car, jusqu’à ce moment précis, j’avais l’impression d’être une place de marché bruyante: remplie de sons, de cris, d’énergie non contrôlée. Quelque chose de turbulent, d’assourdissant. Je me sentais seule, malgré le fait d’être entourée par toute cette foule de choses qui se mélangeaient, qui luttaient. C’était devenu épuisant et je n’étais pas sereine, ni heureuse.

hypersensibilité et solitude

Découverte du pouvoir du silence et de la solitude

Toute personne sur Terre fait l’expérience de la solitude, à  un ou plusieurs degrés. Cela a toujours existé. Cela existera toujours. Et dieu merci! La solitude est souvent perçue comme quelque chose de triste, mais vous vous trompez. Elle peut aussi se révéler être un refuge douillet, un moment précieux, quelque chose d’enrichissant.

Combien de fois n’avez-vous pas été été entouré(e) d’amis, de collègues, de membres de votre famille, de voisins… et en même temps combien de ces fois ne vous êtes-vous pas senti(e)s déconnectés et/ou isolés tout au fond de vous?
Cela m’est arrivé tellement de fois que je ne les comptais plus.
Heureusement, lorsque j’ai appris à accepter le silence et la quiétude, à faire le vide en moi, j’ai ré-appris à aller à la rencontre de, j’ai ré-appris à communiquer et aussi à aimer à nouveau. Parce que que je n’avais plus en moi toute cette pollution, parce que je me sentais libre.

La solitude est quelque chose de merveilleux. La société et la vie font que nous essayons par tous les moyens possible de ne pas être seuls: nous essayons de nous faire des amis, nous essayons de fonder une famille. Nous essayons, pour certains, d’intégrer des groupes, ou de devenir populaires. Mais même si un être nous touche profondément, il finira toujours par sortir de notre vie. Et nous serons alors seuls à nouveau. Une phase difficile pour certains, dont moi. Je l’ai vécue il y a 3 ans et je l’ai mal vécue car je ne comprenais pas. Ensuite j’ai lâché prise et accepté la solitude, le silence. Et c’était comme revenir à la vie, après un long sommeil.  Une vie remplie de silences apaisants, de joie sereine, de paix et de possibilités.

Redéfinir la quiétude

D’une perspective externe, les mots  solitude et être seul semblent très similaires. En effet, d’un point de vue physique, on ne voit qu’une personne seule.

Mais de l’intérieur, l’expérience est drastiquement différente. Une personne solitaire peut se sentir anxieuse, perdue, misérable, incomplète, non centrée.  Et c’est uniquement que lorsqu’elle navigue dans les méandres du silence qu’elles arrivent à se sentir plus à l’aise, à se libérer de la dépendance qu’elles avaient des autres pour se sentir heureuses, qu’elles arrivent à ne plus attendre de facteurs externes la solution. Mais pour cela, il faut accepter de changer de vision, d’accueillir.

Il y a ensuite les autres solitaires, ceux qui semblent solitaires car physiquement seuls, mais qui à l’intérieur ne sont pas tristes, qui ne sont pas dépendants, qui apprécient les moments de solitude, qui sont heureux et sereins.

Lorsque je contemple un lever ou un coucher de soleil avec une autre personne, je l’apprécie. Mais je sais aussi que lorsque je contemple le même spectacle seule, je l’apprécie aussi énormément. Je ne dépend pas de la compagnie d’une personne pour me sentir sereine, heureuse et satisfaite. Je n’ai plus besoin de compagnie pour remplir le vide qui avant était présent.
Profiter d’un moment sublime seul(e) c’est vivre un moment pur, béni.

Vous seriez surpris(e)s de savoir comment ce sentiment de solitude peut affecter certaines personnes de façon négative. A tous les moments de leurs vies. Certaines personnes essayent de se mouler une vie en évitant l’isolement et la solitude, elles passent leurs vies à chercher comment l’éviter ou l’enlever de leurs vies.
On trouve le job que nos parents espèrent que l’on décroche, on s’habille de façon à être acceptés, on montre aimer ce que d’autres aiment pour être acceptés. On s’adapte aux goûts et on essaie de plaire à l’autre pour ne pas être abandonnés.
D’ailleurs les ruptures des personnes qui ont besoin d’autrui pour être heureuses sont toujours les plus douloureuses.

Peut-être que la meilleure façon d’ullustrer est de comparer les personnes solitaires de l’intérieur qui essaient en vain d’attirer l’attention des autres, la compagnie des autres pour se remplir le vide qui les habite. Aux autres solitaires qui apprécient la solitude et le silence, qui se sentent en paix et alignés, ceux qui se sentent bien dans cette solitude, heureux.

Redéfinir la solitude c’est se sentir heureux et en phase avec nous-mêmes, et être capable de laisser une personne nous accompagner pendant un petit ou long moment sans devenir dépendants.  Nous sommes avec ces personnes parce que nous les apprécions réellement et pas parce qu’elles vont nous servir  à remplir un vide.

Cultiver cet endroit sacré de quiétude requière deux choses: le courage et l’acceptation.

être-seul-et-heureux

Devenir un guerrier hypersensible tranquille

Lorsque j’en parle, je dis toujours que pour devenir un guerrier tranquille, cela demande le courage d’un loup solitaire, celui qui a choisi d’abandonner les lois de l’ Alpha et les règles de la meute.

Il n’y a que les moutons, remplis de peur et de peur d’être seuls, qui vivent toujours en troupeau, qui se déplacent en troupeau dans la nature. Avez-vous déjà vu un mouton seul, loin de de son troupeau?  Avez-vous déjà vu ces mouvements de troupeaux dans la nature? Cette friction continue des moutons, qui ne laissent aucun espace entre eux? Ils se sentent confortables et rassurés. Je ne suis pas seul, il y a des centaines de compagnons avec moi.
Et la majorité des solitaires dépendants ressentent ce besoin mais se perdent dans la foule, devenant alors invisibles et malheureux.

Ce qu’il y a de merveilleux dans l’aventure de devenir un guerrier tranquille c’est que la solution est paradoxale: accepter la quiétude et la solitude et être confortable avec elle, c’est réaliser que nous ne sommes jamais réellement seuls. Oui, nous nous avons toujours « Nous ».

Réaliser que nous ne sommes en réalité jamais seuls… cela peut être comparé au sentiment de faire partie de quelque chose de beaucoup plus vaste. Comme une pièce d’un puzzle de 50.000 pièces, une arbre dans une immense forêt, une goutte dans un océan. Une étoile dans une constellation. Ce sentiment que l’on ne rencontre que lorsque l’on est en paix, lorsque l’on peut entendre de beau silence intérieur. Celui qui passe, entre les moments où passent les émotions.

Je vous invite et je vous encourage à vous reconnecter avec cette connexion qui vous uni avec l’existence. Commencez par prendre du temps avec vous-même tous les jours: un quart d’heure, puis une demie-heure. Savourez ce moment. Faites le vide en vous, ne vous accrochez à rien, jusque à ce silence, cette quiétude. Et savourez. Reconnectez-vous à vous. A cette présence, aimez-la. Vivez ce sentiment de vous sentir chez vous, à n’importe quel moment, et n’importe où.
Vivez votre guerrier hypersensible tranquille et heureux.

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1 Commentaire

  1. Jean-Marie
    28 novembre 2018 / 10 h 33 min

    Coucou,
    Merci, je n’arrive pas à mettre des mots sur ce qui m’arrive en ce moment, votre texte est magnifique, me permet de prendre conscience en douceur de cette paix intérieure qui vient à moi.
    Belle journée

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