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Suivre sa passion et arrêter de suivre la raison

Suivre sa passion, en voilà un sujet complexe qui, du simple fait d’y penser, fait surgir en nous un millier de questions.

Depuis que je suis gamine je me suis toujours entendue dire qu’on ne vit pas de sa passion.
Que c’est pour cette raison que cela se nomme une passion.
Vivre de sa passion, cela ne vaut que pour certains artistes, qui doivent être connus et reconnus pour pouvoir payer les factures.
Qu’il faut rester les pieds sur terre, qu’on ne vit pas de sa passion, blablablabla…..( pardon mais ça me blase)

La passion on sait qu’elle est là quand on la ressens, une chose très forte en nous. Plus forte qu’un autre sujet. Une chose qui nous fait sentir vivants.
Quand on pense sans cesses avec envie de cette chose, qu’on a envie de ne faire que ça ou presque, une chose qui nous rend heureux.

Cette chose n’arrive pas  » bim boum » comme ça soudainement dans ta vie, enfin ce que je veux dire c’est que cela met quelques fois du temps à te percuter, on peut ressentir une passion à 5 ans et elle durera pour la vie ou elle arrivera à un âge certain. Ou quelques fois c’est soudainement évident. Quelques fois, cela n’arrive jamais.

Je connais beaucoup de personnes passionnées: lorsqu’elles en parlent de façon joyeuse et fière, lorsqu’elles me partagent des moments qui les ont mises en émoi, lorsque je vois leurs yeux pétiller.  Et j »aime les applaudir, les soutenir et je leurs somme de s’accrocher lors des moments de doute.

Malheureusement pour elles, ou pas, je connais aussi une majorité de personnes qui choisissent la stabilité, plutôt que la passion. Elles refusent des jobs de dingue parce qu’il faut déménager à l’étranger, elles choisissent une vie très posés et cadrée et formatée en souriant uniquement lorsque tombe le salaire.
Et pourtant ces personnes ne sont pas heureuses pour autant. Elles se disent que ce n’est pas si mal, que c’est plus facile ou confortable et que peut-être un jour…Ces personnes suivent un chemin commun à la société: insipide et monotone.

Elles survivent , elles ne vivent pas.

On suit le chemin de milliers de personnes: on fait des études, on trouve un job qui paie de façon décente, on se met à vivre en commun avec une personne, on fait des gosses.  On ne prend en fait pas le temps de vivre: de partir un peu en voyage avant de se poser.
Même si ce n’est pas loin et pas cher, non ce n’est pas comme ça que l’on fait en général. Et  on ne se donne pas le droit d’être différents, de tenter de vivre.

Il y aura toujours une maison ou un appartement de disponible à votre retour, un mec ou une nana qui vous conviendra. Ou peut-être qu’en vivant, vous rencontrerez l’amour de votre vie ou le job de vos rêves…Vous réaliserez peut-être que vous avez besoin de peu pour être heureux ou tout au contraire que vous avez besoin de vivre ne vie trépidante dans une grande métropole étrangère.

La clé du bonheur, est différente pour chacun d’entre nous. Et fort heureusement…

C’est la peur du changement ou la peur d’oser être différent qui nous bloque, qui bloque notre désir de poursuivre nos rêves. Ceux qui nous remuent les tripes.

Depuis mon adolescente j’ai toujours été tiraillée entre le désir de poursuivre mes rêves , la petite voix qui remue mes tripes et qui me dit: Go for it girl! et l’autre petite voix qui est apparue lorsque je suis devenue mère: heyyyyy attends une minute….réfléchis bien avant d’oser être heureuse…tu es mère maintenant, tu ne peux plus….

Mon moi jeune adulte est partie travailler de l’autre côté de l’océan, j’ai vécu à 1.000 à l’heure. J’étais où je voulais, avec qui je voulais, comme je le voulais et je vivais. Je gagnais peu, je travaillais comme une forcenée mais…. j’étais au bord de la mer avec des gens simples qui étaient très humains. Et puis je suis rentrée parce que la raison me disait que ma situation administrative était une cata et que plus tard je regretterais peut-être.

Ensuite je voulais repartir en Australie mais j’ai vécu une passion intense et fusionnelle avec un homme qui m’a donné un fils. Je suis restée par peur de traîner mon enfant avec moi aussi loin de sa famille…

Il y a quelques mois  j’étais salariée, rangée, avec un bon salaire, une jolie maison, des enfants et je ne m’étais jamais sentie aussi…. vide et malheureuse. Parce que ce que je faisais ne me remuait plus les tripes. J’étais utile oui, ce n’était pas déplaisant, mais ce n’était pas passionnant. Je m’étais habituée à vivre une vie rangée, dans la majorité, sans grain de folie.
Mes amis m’ont même fait culpabiliser: tu devrais être heureuse , c’est limite honteux de vouloir changer tout ça sur  » un coup de tête égoïste » Estimes toi heureuse. Si tu me lis: FUCK 😉

Et un jour j’ai été percutée de plein fouet par un sentiment de culpabilité intense: mais bordel… vis, oses, essaies. Au pire tu tomberas et un job insipide arrivera te sauver la peau. J’avais un grand rêve depuis adolescente: créer une marque cosmétique à taille humaine. Une belle marque, bienveillante.

Et aujourd’hui j’envoie tout péter ou presque pour essayer de faire de ce rêve une réalité. Avec une marge de sécurité bien sur, personne ne vous demande de sauter d’une falaise dans un océan  dangereux. Voyez la nuance?

Oui j’ai peur, oui je bosse dur, oui je doute quelques fois, oui je suis fatiguée. Mais je sens que ça me remue les tripes, je sens ce rêve du bout du doigt.  

Oui je ne sais pas encore comment cela se passera, je ne sais pas si cela sera une réussite totale ou en demi mesure. Je ne sais pas si je serai amenée à voyager ou pas mais j’ai envie que cette marque devienne une marque internationale.

 Ma vie va changer, ça me fait peur mais je me sens tellement heureuse et vivante.

Je me sens inspirée par d’autres entrepreneurs et entrepreneures qui ont  réussi ou qui sont tombés des dizaines de fois avant de réussir.  Ou d’autres qui, comme moi, tentent de vive au lieu de juste se contenter de survivre. Ces gens qui ont dit stop à une vie banale, ces gens qui ont décidé de franchir la dite zone de confort.

Je n’ai pas envie de mourir en me disant que je regrette de ne pas avoir au moins essayé, je n’ai pas envie de regarder ma vie quand je serai une vieille femme en me disant qu’elle a été banale.  Je ne veux pas que ma vie ait été insipide ou un cauchemar. Je veux qu’elles soit intense, qu’elle me fasse quelques fois peur, lorsque j’irai vers l’inconnu tout bientôt.

N’oubliez pas que la norme n’est pas la seule façon de vivre, n’oubliez pas de vous donner la chance de vivre. N’oubliez pas d’être passionnés, téméraires, courageux et intenses. Suivre sa passion c’est possible, je vous assure. Ce monde est prêt à vous ouvrir ses portes! Sautez…. osez…

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